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mardi 9 décembre 2014

Les figures de style

Les figures de style

I – Les figures d'insistances :

NOM
PROCEDE
EFFET
EXEMPLE
L’anaphore (une)

On répète un mot ou une expression en début de vers, de phrase, de membre de phrase ou de paragraphe.
Rythme le texte, souligne un mot, met l’accent sur un idée pour exprimer une obsession, ou pour convaincre.







Le parallélisme
On utilise une construction syntaxique semblable pour deux énoncés.
Met en évidence une similitude ou une opposition. Rythme la phrase.
" Des trains sifflaient de temps à autre et des chiens hurlaient de temps en temps. "
La gradation
On fait se succéder des termes d’intensité croissante ou décroissante.
Produit un effet de grossissement ; peut tendre à l’hyperbole.
" Je me meurs, je suis mort, je suis enterré "
L’hyperbole (une)

On emploie de termes trop forts, exagérés et des procédés divers de renforcement (superlatifs, comparaisons, etc.)
Grossit la réalité, la met en valeur. Peut être familière ou épique. Peut servir à la parodie.
" mourir de honte " - " c’est géant ! " - " une horreur indicible , à faire dresser les cheveux sur la tête "
L’énumération (une)
Succession de termes ou de groupes de mots

Donne une impression de quantité ou de grandeur. Amplifie la réalité.
" Femmes, moine, vieillards, tout était descendu. "

II – Les figures d'équivalence :

NOM
PROCEDE
EFFET
EXEMPLE
La comparaison
Rapprochement de deux réalités au moyen d’un terme de comparaison. Le comparé et le comparant possèdent au moins une caractéristique commune qui justifie la comparaison.
Volonté de rapprocher deux éléments appartenant à des domaines différents. Création d’images insolites, apparition de rapports originaux et souvent cachés
" La musique parfois me prend comme une mer"
" La terre est bleue comme une orange "

La métaphore

Idem, mais sans terme de comparaison. Si plusieurs métaphores sur le même thème se succèdent, on l’appelle métaphore filée.
Idem mais forme plus condensée ; parfois énigmatique ; peut devenir figée (cliché)
" Soleil cou coupé " - " Je me suis baigné dans le Poème de la mer "
" Il est passé en coup de vent. "

La personnification

On prête à un objet, à un être inanimé ou à un animal des comportements ou des sentiments humains. On peut aussi faire d’une abstraction un personnage.
Idem (c’est un cas particulier de métaphore)
" Le soleil s’amusait à faire des ombres "
La métonymie
Pour désigner un être ou un objet, on utilise le nom d’un autre qui lui est proche : son contenant, sa cause, son origine, son instrument, son symbole, etc.

Permet une désignation plus imagée et une concentration de l’énoncé. Effet de condensé.
" boire un verre "
" fumer des Havane "
" Socrate a bu la mort " (= le poison)

La périphrase
Pour désigner un être ou un objet, on utilise une expression qui remplace le mot précis.

Permet d’éviter une répétition et crée une attente, un mystère ; permet de souligner une qualité.
" la cité phocéenne " (= Marseille)
" l’auteur de la Comédie humaine " (= Balzac)


III – Les figures d'opposition :

NOM
PROCEDE
EFFET
EXEMPLE
L’oxymore (un)

Deux termes évoquant des réalités contradictoires sont unis dans un même groupe de mots.
Exprime ce qui est inconcevable, crée une image poétique nouvelle. Surprend.
" cette boucherie héroïque " - " un mort vivant " - " cette obscure clarté"
L’antithèse (une)

On emploie des termes contraires à l’intérieur d’un même énoncé.
Souligne un conflit d’idées ou de sentiments, crée un contraste.
" Paris est tout petit / C’est là sa vraie grandeur. "
Le chiasme

Dans deux énoncés symétriques, le deuxième reprend les termes du premier en les inversant. (double parallélisme croisé)
Souvent lié à l’antithèse, attire l’attention sur des oppositions. Ou souligne l’union de deux réalités.
" Ah ! que le monde est grand à la clarté des lampes ! / Aux yeux du souvenir que le monde est petit ! "

IV – Les figures d'atténuation :

NOM
PROCEDE
EFFET
EXEMPLE
L’euphémisme (un)
On emploie à la place d’un mot un autre mot ou une expression pour atténuer son sens.
Dissimule une idée brutale, désagréable ou jugée inconvenante.
" le quatrième âge " (les vieux) - " un plan social " (de licenciement ) – " Il s’est éteint " (il est mort)


EXERCICE : Retrouvez la figure de style :

 Adieu la peine et le plaisir. Adieu les roses. Adieu la vie, adieu la lumière et le vent : ANAPHORE
Ces murs, maudits par dieu, par Satan profanés : CHIASME
Tes yeux sont bleus comme le ciel : COMPARAISON
Dans mon jardin, il y a des fraises, des cerises, des pêches et des bananes : ENUMERATION
Je vous l'ai déjà répété cinquante millions de fois : HYPERBOLE
Tel qui rit vendredi, dimanche pleurera : CHIASME
Une flamme si noire : OXYMORE
Les personnes du troisième âge : EUPHEMISME
Le roi des animaux : Périphrase
L’œil d'un homme est une fenêtre : METAPHORE
La nuit en son parc amassait un grand troupeau d'étoiles : PERSONNIFICATION

SYNTHESE : Une figure de style sert à donner de l'effet au texte. Il faut savoir reconnaître les figures de style dans un texte et décrire l'effet qu'elles produisent.

L'Antithèse :


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